Le début, j'arrive chez les
« Ferrari ».
Les années « 33 ».
Les week-end à « Oberkulm ».
Le chalet à « Chamoson ».
Appartement à « Meyrin ».
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Le début, j'arrive chez les « Ferrari ».
C'était un 27 juin de l'année 1971 que
j'avais pris le train Meppel - Genève pour me rendre à
une nouvelle position chez la firme américaine « Control
Data », fabricant d'ordinateurs de son état, et qui
avait une activité au site du « C.E.R.N. »
à Meyrin, tout près la frontière Franco-Suisse.
Bon c'était donc le lendemain que je
suis arrivée à gare Cornavin de Genève, sans
trop savoir ou aller, puis sans savoir dire le moindre mot de
français. Heureusement que Genève
était et est toujours une ville très internationale et
je sus me faire comprendre avec le peu d'allemand et d'anglais, que
je maîtrisais à l'époque. C'est
donc l'après-midi même que j'avais téléphoné
à le responsable de « Control Data » au
« C.E.R.N. » qui est venu me chercher le
lendemain à l'hôtel où je logeais.
Après
qu'on est se rendu au « C.E.R.N. » pour la
présentation, ils m'ont cherché une chambre meublée
chez la famille Ferrari, à Meyrin tout proche, qui
habitaient dans la maison ci-contre sur la photo à droite.
La
famille Ferrari louait déjà des chambres aux gens
de « C.E.R.N. », mis à part de ma
chambre, il y avait encore trois autres chambres louées.
Moi même j'occupais la deuxième
chambre de côté gauche avec les volets ouverts.
La
quatrième chambre était occupée par le
couple Ferrari eux mêmes, mais le mari dormait souvent dans
un coin de l'atelier, qui se trouvait au rez-de-chaussée.
Le
garage au sous-sol était aménagé tant que
séjour, et pendant la journée la famille Ferrari
vivait là, s'ils ne travaillaient pas à l'atelier,
car ils avaient une petit usine de tournage et usinage de petites
pièces de haute précision au rez-de-chaussée.
La
deuxième photo montre la vue que j'avais depuis ma
fenêtre, sur la cité de Meyrin.
Un jour,
je leur avais demandé qu'ils aient peut-être un lien
familial avec le célèbre constructeur Italien, mais
ils m'ont répondu qu'ils l'aimeront bien que cela soit le
cas, mais hélas NON.
Le
troisième photo montre l'atelier des Ferrari, c'est là
où ils travaillaient pendant la journée, c'était,
même pour l'année 1971 ,un atelier d'une relativement
ancienne conception.
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Les années « 33 ».
Ce chiffre un peu spécial, pour ceux qui
habitent, ou habitaient à Genève, c'était jadis
le numéro du trolleybus Genève - Cointrin. Pour
moi par contre, ça signifie aussi Hôtel - Restaurant 33.
Car une de nos secrétaires m'avait
trouvé un appartement 2 pièces à Cointrin, et
cet appartement était accolé à l'Hôtel 33,
qui est ensuite très vite devenue mon point de rendez-vous
avec des gens du quartier.
Nous
voyons donc ci-contre une image un peu plus récente de l'Hôtel
33, qui avait déjà le même aspect à
l'époque que j'habitais juste à côté.
Beaucoup de gens, aussi bien ceux qui
habitent dans le quartier, mais surtout ceux que travaillaient à
l'aeroport et des sociétés d'aviation, venaient prendre
là leur repas de midi. Moi, je
travaillais à l'époque souvent le soir, de 16h00 à
01h00, et c'est ici que je prenais habituellement mon repas de midi
avec les autres gens. J'avais ici beaucoup
d'amis et de connaissances, c'est également d'ici, que j'ai
mes meilleurs souvenirs de Genève.
Quant aux souvenirs, j'en ai un qui est un peu
particulier. Un jour, c'est à dire le
16 Août 1977, que je me rendais là pour prendre comme
d'habitude mon « renversé » (lire:
moitié café, moitié lait chaud dans un grand
verre) et lire un journal à scandales Suisse-Allemand, le
« Blick », que je trouve la sommelière
effondrée en pleurs, car elle venait d'apprendre que « Elvis »
était mort. Ce n'était
certainement pas une bonne nouvelle, mais c'était quand même
pas une raison de s'effondrer en pleurs.
Quand j'étais revenu beaucoup plus tard dans le
quartier pour dire bonjour à un ami, j'avais appris à
cette occasion que la famille « Dupont », dont
la maman gérait l'hôtel avec sa fille et son fils,
avaient vendu l'ensemble à un grand groupe. Le
résultat; plus d'ambiance, plus de connaissances, plus rien.
C'est depuis que je ne suis plus retourné
dans le quartier. Il ne me reste donc que des
souvenirs, des histoires d'un homme surnommé « rocambole »,
la coiffeuse surnommée « pénélope »,
qui venait toujours dire bonjour et boire son the-glaçons en
vitesse, pour ne pas oublier les joueurs de carte du l'après-midi
(toujours les mêmes), avec évidemment « rocambole »,
qui ne travaillait pas tout les après-midis, « Fritz »
un employé de la poste de l'aéroport, le facteur du
coin dont je me souviens plus le nom et « Patricia »
une jolie représentante d'une vingtaine d'années, qui
habité avec son copain dans la même immeuble que moi.
Les week-end à « Oberkulm »
C'est pendant la période que j'habitais à
côté de « 33 » que j'avais un beau
jour remplis un formulaire dans canard Suisse-Allemand, une sorte de
truc par ordinateur, qui était censé de vous chercher
la partenaire idéal. Bon bref, envoyé
ce machin avec dizaine de francs (Suisse!) à l'adresse
indiquée, et il ne restait qu'à attendre.
Et effectivement, j'ai reçu un peu plus tard une
liste avec une douzaine de noms, d'adresses, etc. D'abord
j'avais contacté quelques unes d'entre elles, dont la plupart
étaient de Zurich et environs, mais sans aucune suite.
C'est alors, en réponse à des
cartes de voeux de la nouvelle année, que j'avais envoyé,
que le contact avec une d'entre elles était progressivement
installé.
Bon
elle s'appelait « Susi » et elle habitait dans
un village qui portait le nom « Oberkulm »
(image ci-contre), où elle s'en occupait de la ferme de ses
parents. Son père était à
l'époque marchant de bétail, et il avait lui même
un assez important troupeau de vaches. La
ferme elle même était du type qu'on voit souvent sur des
cartes postales.
C'est donc pendant presque une année que je me
rendais beaucoup de week-ends à « Oberkulm »,
pour trouver sa compagnie.
En fait, elle m'a laissé un souvenir que je
n'oublierais pas facilement. Car un beau jour,
c'est notre facteur qui frappe à ma porte et me présente
un colis-expresse en provenance du canton d'Argovie. Dans
ce colis il y avait un pain tout fraîchement fait par elle.
Elle avait donc fait un pain, comme elle
avait d'habitude de faire, et avait couru à la poste pour me
l'envoyer un en colis-expresse, tel que je pouvais encore le recevoir
le même jour! Qu'elle a pu faire ça,
ça m'a dépassé complètement, même
maintenant.
Bon après un certain temps, il était
devenu quand même clair qu'il y avait certaines
incompatibilités, surtout le fait que je n'étais pas du
milieu paysan, et je n'avais pas aucun envie de le devenir.
Mis à part du fait que ses parents avaient certainement
préféré un paysan à ma place.
C'est après que nous avions décidé d'arrêter
notre relation, puis que nous étions nous promis de garder
contact. Mais je suis malheureusement resté
sans nouvelle d'elle, et moi je n'ai pas fait mieux, car elle est
resté également sans nouvelle de ma part.
Le chalet a « Chamoson ».
C'est pendant la même période, mes années
« 33 », que certains des mes collègues
et moi ont commencé à chercher plus ou moins
sérieusement un petit « baraque ».
Certains pour y habiter, et certains autres, comme moi, juste un pour
les week-ends, et les vacances.
C'est
alors que je suis tombé sur une annonce dans un journal
spécialisé, proposant un chalet à finir
(ci-contre) à « Chamoson »
dans le canton du « Valais »,
c'était très cher moi mais on pouvait le finir tout de
suite, mais aussi plus tard.
C'est donc aussi dit, aussi fait, et après des
nombreux déboires financiers j'ai quand même à
acheter le chalet à « Chamoson », qu'il
ne me restait qu'à le finir.
Sur le moment tout le monde pensait que j'étais
devenu fou, mais la décision s'était relevée
beaucoup plus tard comme la bonne, surtout quant le chalet était
finalement complété en 1980.
J'ai habité la haut de 1980 à 1985 que les
week-ends, et depuis que j'étais muté sur le site de
E.P.F.L. à Lausanne pour y prendre une poste d'ingénieur
système, toute l'année. J'y suis
ensuite resté là jusqu'à mon départ
définitif pour la Normandie en France, c'est à dire de
1985 à 1995, donc en tout 15 ans.
Mais
« Chamoson » est une histoire à part qui
mérite une page à elle tout seule, mais sur le moment
il fallait surtout trouver de l'argent et finir l'intérieur du
chalet petit à petit, et fur à mesure que finances le
permettaient. C'est pendant une longue
période que j'ai presque uniquement fait l'équipe du
soir, qui arrangeait bien les personnes qui préféraient
de faire l'équipe du jour, et ça m'arrangeait aussi
pour les indemnités de travail en équipe en plus, mise
à part que je n'avais pas besoin de me lever tôt!!!.
Bon tout qui semblait au début d'être, en
tout cas aux yeux de mes collègues, une bêtise se
relevait d'être un bon investissement qui m'a bien rendu
service quand il le fallait.
Appartement à « Meyrin ».
C'était après 6 ans j'ai quitté
l'appartement à côté de « 33 »,
et que j'avais pris un autre appartement à un endroit un peu
plus loin pendant quelques années, que j'ai pu visiter tout à
fait au hasard un appartement témoin au « rue des
Bugnons ». Où il y en
avait encore des appartements de deux-pièces disponibles à
l'hauteur de mon modeste budget.
C'est ainsi que j'avais acquis un appartement deux
pièces au 11eme étage, où je n'ai
malheureusement pas pu habiter longtemps. Car le
temps de ma mutation vers Lausanne pour prendre une poste d'ingénieur
système s'approchait.
J'habitais encore pendant un certain temps dans mon
appartement de « Meyrin », mais j'étais
déjà facto de fait en « Chamoson »,
où la vie était, et est toujours, bien plus agréable
que dans un immeuble de 13 étages en ville.
L'immeuble était initialement géré
par un syndic, mais après un tas de déboires de tout
genre, c'était nous, les copropriétaires, qui avaient
décidé de gérer l'immeuble nous mêmes,
avec des économies substantielles à la clef.
C'est plus tard, quelque part dans l'année 1986,
que j'ai loué cet appartement à « Pétra »,
la fille d'un collègue. Elle avait besoin
d'un appartement à ce moment là, et moi j'habitais de
toute façon déjà la plupart du temps à
« Chamoson », qui est ensuite devenu ma
résidence à l'année.
Cette situation est restée comme ça
jusqu'au date que j'ai vendu l'appartement, vers le fin de l'année
1989, l'année de la fermeture définitive de toutes les
agences « Control Data » en Suisse-Romande.
C'est ainsi qu'avec la vente de mon appartement à
« Meyrin » que se termine ma période
« Genève ».
Quelques événements importants de
l'époque (de 1968 à 1986).
Première homme sur la Lune.
La mort d'Elvis Presley.
Egypte attaque par surprise Israël.
Les dimanches sans voiture.
I.B.M. met sur le marché un « Personal
Computer »
Sadat se rend à Israël.
Camp David.
L'assasinat de Sadat.
Pour en savoir plus sur:
Genève
Oberkulm
(Ou la vie d'une petite commune en Suise-Centrale)
Chamoson
Le valais
Hôtel « 33 »
L'E.P.F.L.
Le C.E.R.N.
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